La deuxième édition du Forum d’Échange sur l’Apprentissage Fondamental en Afrique (FLEX 2024) s’est achevée mercredi sur un engagement majeur : mettre fin à la pauvreté d’apprentissage et doubler les efforts de financement de l’éducation fondamentale pour améliorer la qualité de l’enseignement sur le continent. Cette rencontre de trois jours a réuni plus de 540 leaders de l’éducation, dont une douzaine de ministres de l’Éducation et des représentants ministériels de 34 pays africains. Le sommet, organisé au Rwanda, intervient à un moment critique où les taux de pauvreté d’apprentissage en Afrique subsaharienne avoisinent les 90%, selon les rapports de l’UNESCO, de l’ADEA et de l’Union africaine.
Des Enjeux Économiques Considérables
Selon la Banque mondiale, relever ce défi pourrait débloquer environ 6,5 billions de dollars d’opportunités économiques. En revanche, l’inaction pourrait entraîner des pertes économiques allant jusqu’à 17 billions de dollars à travers le continent. Le déficit de financement de l’éducation en Afrique subsaharienne est estimé à 97 milliards de dollars.
Les partenaires, incluant l’Union africaine, l’ADEA, la Banque mondiale, l’UNICEF, la Fondation Hempel et l’USAID, se sont engagés à travailler ensemble pour atteindre l’objectif fixé d’ici 2035. La déclaration souligne que « l’apprentissage fondamental est la base de toute formation future et de l’autonomisation économique. » Les 34 nations africaines réunies à Kigali se sont engagées dans une réforme éducative décennale sans précédent. 22 ministres de l’Éducation et 12 chefs de délégations ministérielles ont approuvé l’appel de l’Union africaine à déclarer une « Décennie de l’Éducation ».
L’Appel de la Première Dame du Rwanda
Lors de la cérémonie d’ouverture, la Première Dame Jeannette Kagame, invitée d’honneur, a lancé un appel passionné aux dirigeants et aux gouvernements. Elle a souligné que la lecture et la compréhension de textes simples restent un défi pour 9 enfants sur 10 âgés de 10 ans et moins dans la majorité des pays africains.
Joseph Nsengimana, Ministre de l’Éducation du Rwanda, qui a présidé la cérémonie de clôture, a souligné l’urgence du changement : « Nous avons appris les uns des autres, échangé des idées et nous partons convaincus qu’il est possible de résoudre ces défis. Notre travail s’étend au-delà de ces sessions. Ensemble, nous posons les fondations d’un avenir où chaque enfant africain aura accès à une éducation de qualité. »
Perspectives d’Avenir
FLEX 2024 a reconnu les engagements déjà pris par les pays africains à travers des réformes politiques, l’augmentation des budgets et la mise en œuvre d’approches basées sur des preuves depuis 2023. La réussite de ces initiatives pourrait permettre à l’Afrique de contribuer significativement à l’économie mondiale, avec un potentiel économique de 6,5 billions de dollars d’ici 2030.
Conclusion
Ce rassemblement historique marque un tournant décisif dans l’engagement de l’Afrique pour l’éducation. La transformation du paysage éducatif africain n’est plus une option mais une nécessité urgente pour l’avenir du continent. Les prochaines années seront cruciales pour concrétiser ces engagements et assurer un avenir meilleur aux générations futures.